Découvertes Morceau d'Histoire

La Bibliothèque municipale de Lyon

Susie Waroude
Par Virginie
Publié le 10/01/2024

Dans le quartier de la Part-Dieu, la Bibliothèque Municipale de Lyon veille sur la culture lyonnaise depuis plus d'un demi-siècle.

À Lyon, jusqu’au début des années 1970, lecteurs et ouvrages s’entassent dans la vieille bibliothèque générale du 5e arrondissement. Or, les conditions de conservation sont obsolètes au point de mettre en danger la collection du fonds ancien, remontant à l’époque mérovingienne !

Un édifice emblématique du style brutaliste

Le 18 juillet 1966, Louis Pradel, alors maire de la ville, annonce la construction d’une nouvelle bibliothèque sur un terrain de 5 000 m² situé en plein cœur d’un quartier en gestation : la Part-Dieu. Œuvre de l’architecte Jacques Perrin-Fayolle, le projet est colossal et l’ambition démesurée selon la critique. Inauguré en grande pompe le 6 décembre 1972, l’édifice est emblématique du style brutaliste – minimaliste, austère – et organisé à l’image du projet de quartier. Son ouverture fait même les gros titres au journal télévisé. Le journaliste Jean-Marie Cavada le présente « si ce n’est comme la deuxième plus grande bibliothèque du monde, après celle de New York, au moins comme la plus grande d’Europe ! »

Côté mensurations, la BmL fait en effet dans le gigantesque avec 27 700 m² de surface, sur 17 niveaux matérialisés par la grande tour du Silo. À la fois lieu de mémoire et institution tournée vers l’innovation, elle entame dès 1993 la révolution de la numérisation, alors que l’État ne se préoccupera de la conservation des collections des bibliothèques qu’à partir de 1996 ! En plus d’une farouche volonté d’attirer tous les publics, les collections et services se sont enrichis au fil du temps. Aujourd’hui, l’offre y est éclectique. Du prêt d’instruments de musique aux expositions à thème en passant par la grainothèque et son troc de semences, la BmL foisonne d’activités à redécouvrir toute l’année.

Pour aller plus loin

En collaboration avec la BnF, la BmL accueille jusqu'au 3 février l'exposition Willem, rire du pire, figure majeure du dessin starique des 50 dernières années.