Où dénicher les plus beaux sacs pour l'été ?

Difficile de faire objet plus social que le sac. Quand Vogue demande aux célébrités de nous en montrer l’intérieur avec leur format What’s in my bag, le sociologue Jean-Claude Kaufmann consacre son livre, Le Sac, à ce «reflet croisé du moi intime et du moi que l’on souhaite afficher». Un sujet complexe qui ne date pas d’hier. Hommes et femmes ont de tout temps utilisé des contenants pour transporter leurs affaires, des bourses dans l’Antiquité et des aumônières au Moyen Âge. Au XIe siècle apparaît le mot «sac», dérivé de l’hébreu «sak», et puis, au fil du temps, l’objet évolue avec la mode, intégrant cuir, broderies et armatures métalliques. À la fin du XIXe siècle, l’essor des voyages entraîne la création de bagages plus grands et plus fonctionnels. Émergent alors de luxueuses maisons spécialisées comme Hermès (1837) et Vuitton (1854), toutes deux à la tête d’ateliers de maroquinerie dans la région, Hermès au Puy-au-Velay en Haute-Loire et Vuitton à Sarras en Ardèche.

Le sac a plus d’un tour 

Au XXesiècle, le sac se diversifie encore, en formes et en matières, s’adaptant notamment aux pénuries de cuir pendant les guerres. Avec l’émancipation des femmes, le sac à main devient plus qu’un objet identitaire, un symbole statutaire qui voit l’avènement de modèles iconiques à l’image du 2.55 de Chanel, du Kelly d’Hermès ou du sac Seau de Lancel. Des pièces mythiques, prisées aussi bien neuves que vintage, remises en état par des artisans spécialisés, comme L’Atelier Jules à Lyon 2e, avant d’être revendues aux enchères par des professionnels. 

Parmi eux, la Lyonnaise Claire Chassine-Lambert, experte en maroquinerie de luxe, vintage, haute couture auprès de commissaires-priseurs: «Des pièces de luxe de première main sont créées, font leur temps, avant d’être cédées aux enchères en seconde main. On les retrouve ensuite en troisième main, dans des expositions qui inspirent les créateurs de la nouvelle génération, dans un éternel recommencement. Pour cet été, c’est la Fashion Week de l’hiver qui a posé les bases amorçant le retour du sac blanc.» Une mode qui ne devrait pas tarder à passer des podiums parisiens à la rue lyonnaise tant la région regorge de propositions locales. 

Exemple avec Maison Édèle, marque de maroquinerie lyonnaise en matières écoresponsables fondée en 2020 par Eva Enrico, ingénieure cuir passée pendant plusieurs années par Louis Vuitton, ou encore avec Lolo Chatenay dont l’univers, créé par le duo mère-fille Laurence et Marlène Carry, se concentre sur des sacs à main personnalisables, dotés de rabats réversibles, aux matières et motifs variés avec poignées interchangeables. De quoi changer de style sans changer de sac. Leurs ateliers, situés à Chassieu et ouverts au public, permettent à la marque d’être certifiée «Fabriqué à Lyon». Citons également les créations de Mademoiselle Zingara et celles de Dimanche, marque slow design de la créatrice Marie Bodilis, qui fabrique ses modèles à partir de cuirs végétaux et/ou issus des surstocks de maisons de luxe.

A faire soi-même

Et si vous fabriquiez vous-même votre sac en cuir ? C’est ce que vous propose Julie, maroquinière et créatrice du concept Make My Bag, avec ses ateliers d’initiation et de confection. Elle a également imaginé des box de maroquinerie à rapporter chez soi ! 

De 49 € à 130 €

Bohême en ville

© popandshoes

Chez Pop and Shoes, on mise sur le panier marocain de la marque Craie avec détails rouge et corail. Un modèle en fibres naturelles de doum tressées à la main, sublimé par du cuir coloré. 
99 €.

Sac à truc

© cesuperstudio

Motifs uniques et paillettes, voici le leitmotiv de la créatrice lyonnaise Cé Super Studio qui imagine pour les enfants des accessoires fun qu’on rêve de leur piquer ! À l’image de ce sac bandoulière, idéal pour accueillir des trésors ramassés en balade. 

Dès 6 ans. 18 €

Ça baigne ?

© LOLO CHATENAY

Ça respire le soleil et les vacances chez We Dress Fair avec ce cabas éponge en coton biologique de la marque espagnole Wouf, labellisée Prints for Good. Disponible en deux formats, en version mini ou maxi. 

De 59 € à 75 €.

Polyvalence de luxe

© Laurence Jeanson

Célèbre pour ses sacs en cuir avec rabats amovibles et réversibles, la marque lyonnaise Lolo Chatenay propose avec le Mini un modèle qui change d’anse, de bandoulière, de poignée ou de bijou de sac à l’envi. Chic, artisanal et personnalisable, c’est tout ce qu’on aime ! Bonus : tous les cuirs sont sourcés en circuit court à dix kilomètres maxi de l’atelier. 

250 €

Banana style

© Jooj

On craque pour les « bananas » colorées et moelleuses de la marque lyonnaise Jooj et leurs cousines, les  
« boursass », à porter à l’épaule. Des créations upcyclées et cousues main à partir de tissus de seconde main. 

74 €.

Tote bag en soie

© Craie Craie

Coup de cœur pour les sacs fourre-tout Multitudes, fabriqués en soie synthétique plissée et ornés de motifs géométriques vifs inspirés des années 1980. 

59€.

Tout-terrain

© Huttopia Camp de Base

Upcycling futé pour la marque d’hôtellerie de plein air Huttopia qui lance sa gamme de sacs en toile de tente recyclée. Trois modèles sont disponibles : une trousse de toilette, un sac banane et, en photo, un sac polochon pour le week-end. 

De 19 à 45 €.

En vadrouille

© Hindbag

Dans la famille Hindbag, on adore Eliot, sac à dos en coton biologique au look vintage. Parfait pour le sport, les sorties avec bébé, une journée de travail, un pique-nique… Disponible en plusieurs coloris. 

70 €