Bouger Un jour avec

Un jour avec un aquarelliste botanique

Publié le 03/09/2025

Si le monde entier se l’arrache, c’est à Lyon 5ème, plus précisément dans sa boutique-atelier de la rue de le Loge, que Vincent Jeannerot s’est enraciné. Rencontre avec un spécimen rare de l’aquarelle botanique.
Par Paulina Jonquères d’Oriola

Susie Waroude

La finesse du pétale d’une fleur des champs, la rusticité d’un légume d’hiver, la rondeur d’un drôle de petit champignon… Voilà quatre décennies que Vincent Jeannerot consigne le moindre détail de ses observations, rendant hommage à la botanique de son enfance dans la campagne lyonnaise. Sa mère, peintre amatrice, lui transmet l’amour du dessin avant qu’il ne se forme aux techniques classiques avec un professeur particulier, puis aux Beaux-Arts. « J’ai commencé au Marché de la Création. Par chance, j’ai tout de suite pu vivre de ma passion. »
À mi-chemin entre l’artiste et l’artisan, l’aquarelliste s’astreint à une discipline de travail rigoureuse : 
« Je peins huit ou neuf heures par jour. Je crois en la régularité du geste et au respect du timing. C’est essentiel car l’aquarelle botanique est très codifiée. » 
Sa réussite tient aussi à la diversification de ses activités, Vincent Jeannerot collaborant très tôt avec le monde de l’édition et le milieu scientifique, car « c’est en sortant de sa zone de confort que l’on apprend ».

Une passion ensemencée aux quatre coins du monde

Avide de transmettre son savoir, et plus particulièrement sa technique de hachure croisée, Vincent Jeannerot reçoit régulièrement à Lyon, dans sa boutique-atelier, des stagiaires débutants ou initiés, curieux de se former à ses côtés. Lorsqu’il n’est pas à Lyon, c’est qu’il voyage sur les cinq continents à l’invitation de prestigieux jardins botaniques : « C’est extraordinaire car ces événements réunissent des êtres qui partagent tous les mêmes valeurs de contemplation, de respect de l’autre et d’harmonie avec la nature. » Dans sa boutique, on croise tous les styles : couple d’Américains craquant pour une planche en version originale, étudiante repartant avec une carte postale et un torchon, romantique en quête d’un foulard en soie fleuri issu des filatures lyonnaises… Une diversité de profils qui ravit le sexagénaire pas prêt de raccrocher les pinceaux : « Seule la perte de la vue ou de l’usage de mes mains me fera arrêter. » C’est dit !

4 RUE DE LA LOGE, LYON 5e
Comptez 275 € les 2 jours de stage. 
vincent-jeannerot.fr