Découvertes Morceau d'histoire

Le centenaire de la Maison Bocuse

Publié le 21/02/2024

L’auberge du Pont de Collonges fête son centenaire en 2024. L’occasion de redécouvrir une institution gastronomique de renommée Internationale qui vit naître et mourir le « primat des gueules » : Paul Bocuse.

L’histoire de l’auberge est indissociable de celle de Paul Bocuse. Elle débute en 1924, quand ses grands-parents reprennent l’hôtel du Pont de Collonges. Son père, Georges Bocuse, rachète officiellement le lieu en 1937. Paul y naît le 11 février 1926. Après sa formation chez la Mère Brazier à Lyon, puis chez Lucas Carton à Paris et Fernand Point à Vienne, il revient à Collonges en 1954 et prend les commandes du restaurant dès 1957. Il y propose alors une savoureuse cuisine de terroir, à la fois simple et raffinée. En 1958, il décroche sa première étoile au Guide Michelin puis le titre de MOF (Meilleur Ouvrier de France) en 1961, suivi d’un deuxième macaron en 1962. La troisième étoile, obtenue en 1965, lui restera acquise jusqu’à sa mort, en 2018.

Témoin privilégié de l’histoire de la gastronomie française, le restaurant a vu naître plusieurs plats devenus culte, comme la soupe aux truffes Élysée, créée en 1975 pour le président Valéry Giscard d’Estaing, le rouget barbet en écailles de pommes de terre croustillantes ou la volaille de Bresse en vessie «Mère Fillioux ».

La façade, peinte en rouge et vert par la société Roche & Cie en 1986, puis ornée de fresques et dorures par les Lyonnais de CitéCréation en 1993, a été restaurée en 2019, au moment où les salons intérieurs se transformaient.
C’est aujourd’hui la fille de Monsieur Paul, Françoise Bernachon, qui fait figure de gardienne du temple familial aux côtés de son frère, Jérôme Bocuse, et du trio Gilles Reinhardt, Olivier Couvin, Benoît Charvet, respectivement chefs et pâtissier de la maison.

À noter dans vos agendas !

Pour fêter son centenaire, la Maison Bocuse réserve de belles surprises aux Lyonnais, dont un livre et une journée portes ouvertes pour la Pentecôte. L’occasion pour chacun de s’approprier un petit morceau d’histoire bien vivant.