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Les noms de rue les plus insolites de Lyon

Publié le 24/05/2023

Si certaines rues rendent hommage aux grands noms de l'histoire lyonnaise (de Louise Labbé à Antoine de Saint-Exupéry), certaines autres ont des noms bien mystérieux qui ne manqueront pas de vous faire sourire au détour d'une balade urbaine. Voici notre sélection des noms de rue les plus insolites de Lyon.

1. La rue de la Quarantaine

Située dans le 5e arrondissement, elle forme une parallèle à la Saône en reliant la rue Saint-Georges à la montée de Choulans. Plusieurs hypothèses s'affrontent sur l'origine de son nom, mais la plus couramment admise remonte au XVe siècle. En lieu et place du tunnel de Fourvière, l'hôpital de la Quarantaine accueille alors les pestiférés placés en isolement dans une version moyenâgeuse des récents confinements.

2. La rue de la Gerbe

Pouah ! Voilà un nom qui sent un peu trop les excès de boisson et de table ! Mais non, vous faites fausse route… Entre Cordeliers et Saint-Nizier, dans le 2e arrondissement, cette jolie rue tranquille relie la rue Gentil à la rue de la Poulaillerie. Avec sa belle rangée d'arches et ses deux statuettes de Vierges en angle de rue, elle existe depuis le Moyen Âge. Au n° 31 se trouvait jadis une auberge réputée, la Gerbe d'Or. En 1927, une boulangerie s'y est installée reprenant le nom et l'enseigne : trois garçons en train de mettre le blé en gerbe.

3. La rue des Quatre-Chapeaux

Courte et rectiligne, cette voie de la Presqu'île relie les rues Tupin et Thomassin. Elle a changé de nom à plusieurs reprises : qualifiée de rue Raisin puis de Cornemuse, elle est devenue la ruelle Ferrandière, la rue Grenouille puis la rue des Chapeliers et enfin, celle des Quatre-Chapeaux, du nom d'une enseigne d'hôtellerie jadis implantée là. Bordée d'immeubles du XIXe, elle abrite aujourd'hui commerces, restaurants, bars et sex-shop. Mais point de chapelier.

4. La rue des Trois-Artichauts

Située sur l'ancien tracé de la voie romaine de Narbonne, cette rue du 5e arrondissement de Lyon relie Debrousse à la montée Saint-Laurent et se caractérise par son étroitesse. Son nom, à l'évocation potagère, viendrait d'une auberge aujourd'hui disparue, réputée pour ses dîners champêtres. Son enseigne affichait alors trois artichauts. C'est là, en plein cœur du quartier Saint-Irénée, au n°15, que vécut le peintre lyonnais Adolphe Appian. Certains racontent aussi que c'est dans cette rue que furent découverts les ossements du mammouth de Choulans.

5. La rue du Gazomètre

Tracée au milieu du XIXe siècle, dans le 3e arrondissement, la rue du Gazomètre débute rue Paul-Bert, traverse la rue des Rancy, et aboutit au croisement des rues Duguesclin et Villeroy. Elle porte le nom de l'usine à gaz qui s'y trouvait jadis. Doté d'un immense réservoir surmonté d'une cloche, le gazomètre stockait alors le gaz de ville produit par distillation de houille, assurant l'éclairage de la ville de Lyon et l'alimentation en gaz de la Guillotière.