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MMV / Gassi
Marché de la Mode Vintage
Foire ou salon
49 - 50 quai Rambaud - 69002 Lyon 2ème04 78 17 30 17 En savoir plus
Tour à tour apanage des mineurs, des cow-boys, des rebelles et des rockstars, le jean travers toutes les décennies. Imperturbable, mais sans cesse réinterprété, il se découvre cet automne à la sauce lyonnaise.
Si on ne connaît pas son origine exacte (sergé de Nîmes, toile de Gênes ou autre manufacture états-unienne ?), il est généralement acquis que le jean est le descendant d’un pantalon à rivets breveté en 1873 par Levi Strauss et Jacob Davis. Pratique et solide, il est d’abord repéré dans les usines et l’US Navy avant de devenir un vêtement universel, porté partout dans le monde, à commencer par Hollywood. Popularisé par les icônes du cinéma, de James Dean à Marylin Monroe, il accompagne tous les mouvements contestataires du XXe siècle, rockers, hippies, punks… Dans les années 1980, il s’invite dans le monde de la haute couture, Yves Saint Laurent glissant même n’avoir eu « qu’un regret, celui de ne pas avoir inventé le jean.
Le jean, cependant, n’a pas que des qualités. Son impact écologique est important. D’après l’Agence de la transition écologique (Ademe), il faut entre 7 000 et 11 000 litres d’eau pour en fabriquer un seul. Sans parler des divers procédés, du sablage à la teinture, qui lui donnent du style mais coûtent extrêmement cher sur le plan environnemental et social. La bonne nouvelle, c’est que ce n’est pas une fatalité, notamment dans la région lyonnaise où l’on ne manque pas d’idées pour aborder le jean de manière écoresponsable. Les jeans Le Gaulois, à Décines, ont par exemple banni le modèle en coton : « Pour cultiver un kilo de coton traditionnel, il est nécessaire d’utiliser entre 15000 et 25000 litres d’eau, 2 kilos de produits chimiques et 75 grammes de pesticides. Le tout multiplié par 70 millions de jeans vendus chaque année en France et 2,3 milliards vendus dans le monde », explique Jean-Charles Tchakirian, son fondateur, qui a donc fait le choix du lin et du chanvre pour fabriquer ses jeans. Deux cultures qui poussent en Normandie et n’ont pas besoin d’irrigation. Autre idée créative et écoresponsable pour porter du jean ? L’upcycling ! La créatrice lyonnaise Marthe Duval chine ainsi des pièces trouées ou tachées pour en faire de très beaux sacs. On n’oublie pas non plus de faire un tour en boutique vintage pour dégoter des jeans bien coupés et très résistants de seconde main d’autant que la métropole lyonnaise ne manque pas d’ateliers aux doigts de fée pour ajuster ou réparer nos denims préférés.
Organisé les 5 et 6 octobre à La Sucrière, le 26e Marché de la mode vintage sera placé sous le thème « 90’s, minimal et grunge ». De quoi réveiller moult souvenirs « jeanesques », de Beverly Hillsà Kurt Cobain. À visiter : les stands de So France Is Co, qui fabrique ses pièces en jean en France, et Vintage Flea Market, importateur de jeans en provenance des États-Unis et du Japon.
C’est en relançant l’atelier familial de jeans créé par ses parents en 1974 que Jean-Charles Tchakirian a créé la marque Le Gaulois. Fabriqués à Décines, ses jeans sont labellisés « origine France garantie », réalisés en lin et en chanvre pour réduire leur impact environnemental.
À partir de 159 €.
La marque romanaise 1083 se promet de fabriquer ses jeans dans un rayon de 1 083 kilomètres maxi. On est loin des jeans de fast fashion qui peuvent parcourir jusqu’à 65 000 kilomètres avant d’arriver dans nos dressings ! Bonus : ce jean 100 % made in France est aussi bio jusqu’aux boutons !
De 99 à 199 €.
Envie de vous lancer dans l’upcycling maison ? Direction Les Curieux, où Little Fabrics vous propose un atelier permettant de réaliser une splendide banane en patchwork de jean. Tous les tissus utilisés (des jeans sans élasthane et pas trop épais pour ne pas rendre la couture trop difficile) ont été sélectionnés auprès du Foyer Notre Dame des Sans-Abri. 65 € l’atelier.
LES CURIEUXChez La Pure, le jean vintage pour homme, pour femme mais également pour enfant, a une place d’honneur. Comment trouver le modèle parfait ? « Ne surtout pas se fier à l’étiquette ! Le 28 des années 1980 ne va pas du tout correspondre à un 28 d’aujourd’hui ! » L’idéal ? Se déplacer en boutique et profiter des conseils des pros.
LA PUREDans son petit atelier lyonnais, Marthe Duval a imaginé un superbe sac rond en denim upcyclé : le Hobo Bag. « J’ai voulu travailler le jean comme un pied de nez aux années 1990, 2000 et à la fast fashion », détaille la créatrice qui chine elle-même tous les jeans qui lui permettent de réaliser ses sacs.
De 79 à 210 €.
C’est en customisant les poches d’une chemise que son père s’apprêtait à donner, et dont elle appréciait le motif, que Laura Miniou a eu l’idée de Seconde Poche. Depuis, elle donne une seconde vie bien méritée à des canevas désuets et à des vestes et salopettes en jean abandonnées. Le résultat ? Des pièces en jean uniques, éthiques et poétiques.
À partir de 110 € la veste en jean.
Faire réparer un jean, c’est non seulement profiter de son pantalon préféré au moins un an de plus, mais également économiser 563,2 litres d’eau, 51,9 kWh et 2,8 kg équivalent CO2. D’où notre coup de cœur pour Les Réparables qui ont réparé en 2023 dans leurs ateliers vendéen et lyonnais 1 127 jeans au total. Soit plus 143 % par rapport à l’année précédente.
lesreparables.fr
Si la marque Nudie Jeans n’est pas lyonnaise (personne n’est parfait), elle est distribuée par WeDressFair, boutique de mode éthique incontournable des Pentes. Pour faire partie de sa sélection, il faut répondre à une charte qui garantit traçabilité et écoresponsabilité des produits. Ce qui est le cas de Nudie Jeans, la marque suédoise proposant des jeans intemporels, durables et réparables à vie.
De 119 à 199 €.