Le roi du pop-corn est lyonnais !

En France, lorsque vous dégustez du pop-corn, bien installé dans le fauteuil d'une salle de projection, il y a 80% de chance que celui-ci soit lyonnais, fabriqué avec amour depuis 1994 par Patrice Benoit. Rencontre.
Par Lisa Bron
À Saint-Pierre-de-Chandieu, à moins de 30 kilomètres au sud de Lyon, la journée débute de bonne heure pour Patrice Benoit, surnommé «Ze Grand Manitou», et ses 45 salariés.
Il faut dire que cinq semi-remorques de pop-corn quittent les entrepôts de Benoit Ciné Distribution cinq jours sur sept, en direction des cinémas de toute la France ! Parmi les 800 salles principales de l’Hexagone, la société en livre 600.
Une aventure qui a commencé quand le chef d’entreprise avait 27 ans. À l’époque, son père, à la tête d’une entreprise de fruits secs, découvre une machine à fabriquer du pop-corn chez un grossiste américain. Il la rapatrie à Lyon. Patrice flaire alors l’opportunité de créer un business innovant. Ingénieur de formation, il imagine alors sa propre machine capable de produire du pop-corn « sucré mariné ».
Avant cuisson, le maïs baigne dans le sucre, ce qui rend son goût inimitable. «Nous possédons la plus grande ligne de pop-corn sucré mariné au monde ! », s’exclame Patrice. Quant au sourcing, il semble n’avoir aucun défaut : le maïs vient du Gers, l’huile du Dauphiné. Même le fameux son « pop » émis par l’éclatement du maïs se produit grâce aux panneaux solaires installés sur le toit de l’usine !
Les journées d’été sont d’ailleurs les plus propices à l’activité : le stock étant déjà à 25 °C, il est comme «préchauffé ». C’est également une période pendant laquelle la demande peut être élevée.
« Les cinéphiles ne sont pas réguliers, la consommation de pop-corn augmente quand il y a de bons films à l’affiche ! C’est pourquoi une partie de mon travail consiste à visionner les films bientôt projetés en salle pour essayer de prévoir quel sera le remplissage des cinémas », raconte l’entrepreneur qui a coutume, quand on le félicite pour le goût de son pop-corn à l’odeur de caramel, de répondre que « c’est normal, puisqu’il est fabriqué dans la capitale de la gastronomie ! ».