Momos : le restaurant tibéto-népalais de Rajaram Rupakheti

À quoi ressemblent les spécialités culinaires d’Asie centrale ? Pour le savoir, on a rencontré Rajaram Rupakheti, fondateur des restaurants tibéto-népalais Momos et Bodhi.
C’est dans un petit village au cœur de la verte vallée de Katmandou, au Népal, qu’a grandi Rajaram Rupakheti. À 22 ans, après une adolescence dans la capitale, il s’envole pour Lyon afin d’étudier le commerce. Nous sommes alors en 2016 et Rajaram prend un emploi de plongeur dans un restaurant asiatique. Là, rien ne lui échappe, ses yeux et ses oreilles traînent partout. Une expérience qui va nourrir son projet: «Ce job étudiant a été la meilleure école pour prendre confiance et me lancer! » Inspiré par les nombreuses fêtes traditionnelles qui rythment la vie quotidienne de la communauté Newar, à laquelle il appartient, il ouvre en 2020, dans le 3e arrondissement de Lyon, un premier Momos dédié à la street food népalaise : « Là-bas, on mange à toute heure de la journée dans la rue, les échoppes sont ouvertes du matin au soir. »
À fond les épices !
La cuisine népalaise nécessite la maîtrise de trois ou quatre techniques seulement, mais tout se joue dans le mélange subtil des épices."
Il concentre notamment son offre sur les fameux «momos », des raviolis fourrés à la viande ou aux légumes, cuits à la vapeur ou plus rarement frits, dont la pâte très fine, ne peut être réalisée autrement que «maison ». Rajaram fait venir toutes ses épices, ingrédient central de la cuisine népalaise, directement du Népal, à l’instar du timur ou poivre timut, l’épice la plus emblématique du pays. D’après Rajaram, « la cuisine népalaise nécessite la maîtrise de trois ou quatre techniques seulement, mais tout se joue dans le mélange subtil des épices ». Avec le second confinement, la demande pour la cuisine à emporter explose et il transfère Momos dans les pentes de la Croix-Rousse, en 2022. Là, il élabore une carte composée de plats traditionnels, tous plus colorés les uns que les autres, empruntés à chaque région du Népal, mais toujours composés des mêmes bases : « Le dal bhat est un plat du quotidien composé de riz blanc (bhat), de lentilles (dal) et de légumes en sauce. »
Chez Momos, Rajaram est maintenant secondé en cuisine par un chef népalais, ce qui lui permet de naviguer entre les pentes de la Croix-Rousse et le quartier de la Part-Dieu, où il a ouvert en 2023 un bar-restaurant festif dans lequel il propose une cuisine « fusion » : Bodhi.
Bio Express
- 2016: Arrivée à Lyon pour ses études.
- 2020 : Création d’un premier établissement dans le 3e.
- 2022 : Ouverture de Momos.
- 2023 : Ouverture de Bodhi.
27 rue René-Leynaud, Lyon 1er BODHI
35 RUE Étienne-Richerand, Lyon 3e